Guillaume, petit chevalier

2 - Le Secret de l'abbaye

Méchant, mon Adhémar ? Je ne pense pas... J’ai bien peur qu’il ne soit plus bête que méchant ! Et si je ne supporte pas la méchanceté, j’ai tendance à excuser la bêtise. Je pense qu’Adhémar n’est pas complètement responsable de ce qu’il est. Regardez son père, l’ignoble duc de Tristelande. N’est-ce pas un peu de sa faute si son fils n’est pas vraiment un gentil garçon ? Qui sait, si au fil des histoires, Adhémar n’aura pas l’occasion de se montrer plus gentil ? Un jour peut-être, Guillaume ne sera-t-il pas un peu méchant ? Je vais y réfléchir...

Si vous pensiez que j’allais vous raconter la fin de l’histoire, c’est raté ! Mais pour vous aider à répondre à cette question vous-mêmes, je veux bien vous donner un indice : dans la vie, les innocents sont hélas parfois punis à la place des coupables ; dans mes livres, je veux que la justice triomphe. Alors, si vous n’avez pas deviné, lisez l’histoire jusqu’au bout et vous saurez si Guillaume va s’en sortir.

Même si les histoires de Guillaume sont inventées, ses aventures pourraient être presque vraies. Je cherche pour cela dans des livres d’Histoire comment vivaient les enfants au Moyen-Age. Mon Guillaume n’allait pas à l’école car à cette époque-là, il n’y en avait pas. J’ai quand même décidé de l’envoyer apprendre à lire et à écrire. L’école, à cette époque, c’était l’abbaye. Et seuls de rares enfants pouvaient y aller. Pas de chance pour Guillaume, Adhémar faisait partie de ceux-là ! En plus, comme j’ai passé beaucoup de mon temps dans les écoles, j’ai eu plaisir à inventer cette histoire.