Poèmes / France Flobert

4 - L'edelweiss

Je prends le temps de penser au temps où l'on avait du temps... Du temps pour lire, pour écrire... C'était une source d'évolution, de distraction, de satisfaction. Le Français est une langue si riche, qui se prête aux métaphores avec aisance. Notre vocabulaire se prête à l'interprétation des exposés délicats, tout en finesse, sans lequel nous ne pourrions découvrir le mot de la fin qui libère l'humour! Depuis, que se passe-t-il ? Nous serions-nous endormis sur nos lauriers ? Sous une avalanche de compliments de pacotille, aurions-nous abandonné l'effort d'instruire nos enfants? Aurions-nous cédé à la facilité pour faire place au progrès qui renie l'effort au profit de la rapidité ? Qu'avons-nous à gagner dans la course infernale qui nous broie ? Pitié pour notre langue, pour notre culture, si lâchement rabaissée, torturée, simplifiée jusqu'à ne plus exister ? Notre lâcheté n'aurait-elle pas de limite? Revenons à l'enrichissement personnel ! Revenons à la lecture. Avec un peu de considération pour ce que nous sommes, rétablissons nos bases, les échanges et la curiosité, reprenons le goût de vivre. Il est temps de l'apprécier !