La Peinture De Claude Rutault Expose Celle De Jean Gorin

Jean Gorin (1899-1981) est considéré comme le seul artiste néoplasticien français, dans la filiation de Mondrian. Au musée de Nantes, qui conserve un important fonds de ses œuvres, l'artiste contemporain Claude Rutault propose une relecture analytique des peintures, construites comme des architectures de plans colorés en tension ou en équilibre. Jean Gorin a suivi un enseignement classique à l'école des Beaux-Arts de Nantes. Très tôt, il découvre le cubisme, puis le purisme, enfin le néoplasticisme dans la revue Vouloir, en mars 1926, à travers la reproduction de compositions de Mondrian et de Théo Van Doesburg. Dès lors, et ce jusqu'à la fin de sa carrière, sa production s'inscrit fidèlement dans le développement des grands principes édictés par Mondrian. Lorsqu'en 1985, Claude Rutault rédige la définition/méthode n° 248, d'après les maîtres, il commence une série de travaux où il analyse, à sa façon, la mise en œuvre de la peinture. Les portraits du Fayoum, les œuvres de Vermeer de Delft, Nicolas Poussin, Antoine Watteau, Théodore Géricault, Georges Seurat, Henri Matisse, Alexander Rodtchenko, Piet Mondrian, Mies van der Rohe, Fernand Léger, Le Corbusier ont inspiré à Claude Rutault des travaux qui nous ont invités à revoir ces artistes avec un œil nouveau. Tel est le cas aujourd'hui avec Jean Gorin dont l'œuvre est particulièrement bien représenté au Musée de Grenoble et au musée national d'Art moderne de Paris. Cette édition est l'occasion pour le musée des Beaux-Arts de Nantes de publier le catalogue complet de l'œuvre de Gorin dans ses collections qui couvrent l'ensemble de la carrière de l'artiste, soit 35 peintures, 14 reliefs, 6 constructions, 77 dessins, collages et estampes.