- EAN13
- 9782728808199
- Éditeur
- Rue d'Ulm
- Date de publication
- 05/05/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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De la Passion aux passions
Pascal, Racine, Descartes, Molière, La Fontaine…
Erich Auerbach
Rue d'Ulm
Autre version disponible
-
Papier - Rue d'Ulm 18,00
Pascal ? « Il greffe sur l'augustinisme la doctrine de la raison d'État et
parvient ainsi au paradoxe de la force pure et mauvaise à laquelle il faut
docilement obéir. » La tragédie classique ? « C'est l'expression la plus
parfaite de la déchristianisation ; elle crée un monde nouveau de la vie
sublime, indépendant de toute pensée chrétienne. » Descartes ? « Il construit
la sphère de la liberté humaine non pas en Dieu mais contre Dieu. » Molière ?
Il met en scène l'« honnête homme » et son nouveau statut.
Sécularisation, recherche d'une morale autonome, loin des préceptes de la
religion : tel est le mouvement qu'Auerbach repère tout au long du XVIIe
siècle français, à la fois du côté des productions intellectuelles et du côté
des comportements sociaux. Il décrit les lieux de la vie artistique où se
mêlent et s'affrontent, à Paris, les classes sociales ; il étudie les origines
familiales des élites intellectuelles, analyse les mutations du parterre au
théâtre et le glissement progressif de la bourgeoisie productive vers les
conforts de la rente.
Qu'il réfléchisse sur « la théorie politique de Pascal », sur « la cour et la
ville », sur le « sourire hospitalier » de La Fontaine ou sur l'évolution
sémantique du mot « passion », l'auteur de Mimésis déploie comme à
l'accoutumée, dans ces essais, une érudition prodigieuse, en même temps qu'il
révèle un XVIIe siècle tout tendu vers de nouvelles raisons d'être.
parvient ainsi au paradoxe de la force pure et mauvaise à laquelle il faut
docilement obéir. » La tragédie classique ? « C'est l'expression la plus
parfaite de la déchristianisation ; elle crée un monde nouveau de la vie
sublime, indépendant de toute pensée chrétienne. » Descartes ? « Il construit
la sphère de la liberté humaine non pas en Dieu mais contre Dieu. » Molière ?
Il met en scène l'« honnête homme » et son nouveau statut.
Sécularisation, recherche d'une morale autonome, loin des préceptes de la
religion : tel est le mouvement qu'Auerbach repère tout au long du XVIIe
siècle français, à la fois du côté des productions intellectuelles et du côté
des comportements sociaux. Il décrit les lieux de la vie artistique où se
mêlent et s'affrontent, à Paris, les classes sociales ; il étudie les origines
familiales des élites intellectuelles, analyse les mutations du parterre au
théâtre et le glissement progressif de la bourgeoisie productive vers les
conforts de la rente.
Qu'il réfléchisse sur « la théorie politique de Pascal », sur « la cour et la
ville », sur le « sourire hospitalier » de La Fontaine ou sur l'évolution
sémantique du mot « passion », l'auteur de Mimésis déploie comme à
l'accoutumée, dans ces essais, une érudition prodigieuse, en même temps qu'il
révèle un XVIIe siècle tout tendu vers de nouvelles raisons d'être.
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