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J'ai nom sans bruit, roman

Isabelle Jarry

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  • Conseillé par
    26 février 2012

    aphasie, SDF

    La narratrice, jeune femme poète, se retrouve littéralement à la rue après le décès de son mari, photographe. Factures en retard, impayés, succession qui n'arrive pas, font que la garde de sa fille lui est même retirée.

    Après quelques mois d'érrance dans le Paris estival, elle se souvient d'une maison de famille de son mari et décide de s'y rendre. La demeure est délabrée, mais la jeune femme la rend peu à peu habitable.

    Elle va ainsi, par petites touches, retrouver le contact des autres et espérer récupérer sa fille, placée.

    S'intercalle dans sa narration des souvenirs de son mariage, de la naissance de sa fille, de son métier de poète, de sa vie d'avant.

    Mais ce qui lui fait le plus peur, c'est d'avoir perdu certains mots du quotidien. C'est cet aspect de l'histoire qui m'a touché. Son aphasie dont elle ne prend conscience que tardivement, lorsqu'elle reprend pied dans le quotidien. Une aphasie en forme de vortex aspirante vers le néant des mots.

    Troublant et terrifiant. Ce qui m'a mis très mal à l'aise sur la fin.

    Un roman bien écrit et au sujet intéressant traité tout en finesse.

    L'image que je retiendrai :

    Celle des bancs de la ville, pas si dur, finalement, quand on est obligé de dormir dessus.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/02/14/23315368.html